Un peu de texte pour une fois… car il a retenu mon attention. Extraits envoyés par mon frère, rédigés par Emmanuel Vaillant, de l’Etudiant (merci Alice de m’avoir fait parvenir la source!)
Je vous recommande d’aller faire un tour sur le site web de Julien Pouget justement intitulé La Génération Y, décrite de manière fort intéressante ci-dessous.
La génération Y, c’est quoi ? Wikipédia est formel : tous ceux nés entre la fin des années 1970 et le milieu des années 1990 constituent ce qu’on appelle les Yers. La génération Y. À prononcer – pour faire chic – à l’anglo-saxonne : les « Why » (comme « pourquoi »).
Une dénomination qui vient des États-Unis et qui succède à l’appellation « X » (donnée par l’écrivain canadien Douglas Coupland dans son roman « Génération X »).
Vous prenez la crise de face – La génération Y, c’est d’abord une génération précaire. Difficultés à entrer sur le marché de l’emploi, stages à rallonge, précarisation accrue, salaires au rabais, peur du déclassement social… vous qui arrivez aujourd’hui sur le marché de l’emploi êtes en première ligne des bouleversements économiques et sociaux.
En général, vous ne pouvez plus prétendre égaler, encore moins dépasser, les niveaux de vie de vos parents. Un message d’autant plus dur à avaler que vous allez devoir payer l’ardoise de la dette publique – 1.500 milliards d’euros –, assurer le financement des retraites et les dépenses de santé d’une population vieillissante. N’en jetez
plus !
Plus diplômés et plus expérimentés : Mais si votre génération peut légitimement
s’estimer précarisée, vous disposez de CV hyper fournis. La massification de l’enseignement supérieur est passé par là. Jamais une génération n’a été aussi
diplômée. Or contrairement à ce que font valoir les « déclinologues » de l’école, le diplôme reste la meilleure arme antichômage. « Dans le contexte actuel de précarisation, l’avantage d’être formé s’est plutôt accru au fil du temps », rappelle le sociologue Éric Maurin, par ailleurs directeur d’études à l’EHESS.
En outre, jamais une génération n’a été aussi expérimentée. « Les jeunes diplômés ont une connaissance de l’entreprise inégalée par les générations précédentes », relève Jean Marc
Le Gall, consultant en stratégies sociales.
Un rapport inédit avec la hiérarchie : Internet aussi est passé par là.
Élevée au numérique, nourrie à l’information instantanée, à l’aise dans le multitâches, disposant de signes identitaires forts par la musique comme par les vêtements, vous vous construisez un style et une vie qui dépendent de moins en moins des adultes. Et remettez en cause les hiérarchies établies.
« Par opposition aux systèmes pyramidaux classiques qui prédominent encore
souvent dans les entreprises, analyse Julien Pouget, consultant en ressources
humaines et animateur du blog La Génération Y, les jeunes ont moins tendance que leurs aînés à considérer la hiérarchie comme l’alpha et l’oméga des rapports humains. Ils pensent, travaillent et interagissent sur un mode plus collaboratif, avec une approche horizontale des rapports sociaux. »
« L’arrivée de cette génération remet en question la posture habituelle de surplomb du management traditionnel, renchérit Jean-Marc Le Gall. Il ne suffit plus d’avoir le statut et les attributs du chef, il faut le prouver par ses compétences, il faut expliquer ses décisions et partager l’information. »
Une petite révolution pour les managers : ils croyaient voir arriver des jeunes individualistes. Ils vous découvrent partageurs…
Moins enchantés, plus réalistes : Autre tendance bien connue : vous vous méfiez des institutions et désertez les partis politiques, préférez les coordinations, les mouvements ciblés sur des actions concrètes : défendre les sans-papiers du côté de RESF (Réseau éducation sans frontières), lutter contre le mal-logement avec des collectifs tels que Jeudi Noir, s’investir dans un projet écologique, solidaire ou lié au développement durable…
Ces engagements s’inscrivent dans un nouveau rapport au travail, une envie pour nombre d’entre vous de concilier emploi et réalisation de soi. « Les enquêtes européennes sur le rapport au travail montrent que les jeunes Français ont un rapport plus particulièrement affectif, soucieux de s’investir dans un métier et d’y trouver du sens », remarque la sociologue Cécile Van de Velde, qui a comparé au niveau européen les dispositifs accompagnant les jeunes dans leur entrée dans la vie adulte. Rien de révolutionnaire sans doute.
Juste un désir raisonné de trouver votre place dans la société, de réussir votre vie sur tous les registres, personnel et professionnel.